Le week-end dernier nous nous sommes envolés pour Lecce, petite ville du sud de l’Italie située dans les Pouilles [1].

Le but de la visite était en fait un entretien d’embauche, le lundi, je devais donner un séminaire au National Nanoscale Laboratory.

Le laboratoire m’a fait une sacrée impression, ils sont vraiment à la pointe de la recherche scientifique (du moins dans mon domaine) et c’est vrai que c’est tout à fait le genre d’endroit où je voudrais travailler.

D’un autre côté, il n’y avait que des italiens dans ce laboratoire, ce qui est étonnant dans un corps de métier aussi multi-culturel que la recherche. De plus, lorsque j’ai demandé si mon mari, informaticien, trouverait facilement du travail dans la région on m’a clairement répondu que s’il voulait bosser en Italie il fallait plutôt regarder dans le nord de l’Italie… Etrange donc : comment attirer des gens si on ne peut pas aussi attirer leur famille ?

La réponse nous a été donné par la visite touristique. En effet, il n’y a pas une rue ou une façade de maison qui ne soit en rénovation. Les bed and breakfast fleurissent à chaque coin de rue. En fait, je crois que beaucoup d’argent est investit pour développer cette région assez pauvre. Pour l’instant le côté touristique est privilégié mais je suis sure que d’ici quelques années les Pouilles auront complètement changées de visage.

D’un point de vue purement touristique, nous n’avons pas eu beaucoup de chance. Tout d’abord nous sommes tombés les deux jours de l’année où il doit pleuvoir et je ne parle pas d’une petite bruine mais d’un orage épouvantable avec du vent et tout ! Heureusement notre hôtel était pas mal du tout (Dimora Barroca). Nous étions dans la vieille ville, là-bas toutes les maisons ont des hauteurs sous plafond hallucinante, les plafonds sont aussi en voute, c’est sans doute pour aider à gérer la chaleur. La problème c’est qu’il n’y avait pas de fenêtre (enfin si mais très hautes et pas très grandes), sans doute à cause de la chaleur, donc pas très lumineux.
L’autre raison pour laquelle nous n’avons pas eu de chance est que nous n’avons pas réussi à trouver de bus pour aller jusqu’à la plage. Bon c’est vrai que si j’avais mieux préparer le voyage, j’en aurai sans doute trouvé mais je n’ai pas eu le temps. Et puis il n’a pas fait assez beau de toutes manières !

Sinon la ville est magnifique, pierre blanche avec un peu d’ocre. Beaucoup de balcons (on se croirait dans un décor de Roméo et Juliette !) Beaucoup d’églises aussi, mais souvent au décor trop chargé (c’est du baroque quoi !).

Comme la plupart des vieilles rues en Italie, les bâtiments (même historiques) ont leur façade sale et/ou mal-entretenue. La chaussée est faite de belles grosses dalles de pierre usées et comme il n’y a pas de trottoirs délimités, on a l’impression que toutes les rues sont piétonnes (jusqu’à se retrouver nez-à-par choc avec une vieille Fiat ou un Lancia).

Dans le quartier ancien, une rue « piétonne/voiture » permet aux touristes de faire leur choix parmi des dizaines de resto. Entre chaque resto, on retrouve des boutiques d’art, de vêtements, de livres faisant du nocturne. C’est un peu comme la rue Mouffetard mais avec un architecture plus typique.

Les restos étaient pas mal, pas chers du tout. Mais quand même moins bons qu’à Rome. Le dernier soir j’ai voulu goûter une spécialité locale. Comme les italiens ne parlent pas anglais, les menus sont strictement en italien. Du coup dans la rubrique plats de la mer j’ai juste demandée à la serveuse de m’apporter le meilleur. J’ai eu un plat de pâtes hyper salées et un peu gluantes ; Au goût j’en ai déduit qu’ils avaient cuit les pâtes dans de l’eau de mer et il devait y avoir une sauce à base de fruit de mer mais j’ai pas compris lesquels ! Moi qui adore les produits de la mer, je n’ai vraiment pas été emballées ! En dessert, comme on avait déjà la peau du ventre bien tendu on a opté pour du léger:Mille-feuille au Nutella (on aurait pû choisir la pizza au Nutella mais nous connaissions déjà)

Nous avons aussi vu un resto qui proposait un pizza aux frites, (mal)heureusement nous n’avons pas eu l’occasion de l’essayer.

Il y a aussi un quartier moderne avec des vrais magasins modernes (MacDo, Sephora, Benetton

En conclusion, Lecce c’est bien pour les vacances, mais nous n’irons pas vivre là-bas !


[1] Les habitants des Pouilles ne sont pas des pouilleux mais des apuliens.

Vincent en a profiter pour faire son plein de Dylan Dog (célèbre bande-dessinée d’horreur). Heureusement que nous avions prévu d’emmener en plus un sac de voyage vide pour les livres/gâteaux italiens/gâteaux français.

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